Alimenté par une batterie, cet objet-machine tournoie brusquement sur lui-même, sans attache. Il a le potentiel de se déplacer partout dans le lieu, hors du lieu ou tout droit sur le visiteur, qui sait. Durant plusieurs minutes, voire des heures, l’objet peut rester confiné dans un certain périmètre, faisant de courts déplacements. L’instinct du visiteur pourrait s’éveiller par ce semblant de vie et ce potentiel de violence, en raison de son incapacité à prédire les déplacements de la machine. La fragilité des matériaux, l’esthétique brute des composantes ainsi que les rythmes incertains du mouvement et du son amplifient l’effet hasardeux, voire dangereux, de cet objet/machine libéré dans l’espace. À tout instant, il peut traverser le lieu en un déplacement linéaire et franc, se percuter contre les murs, changer de trajectoire ou peut-être même s’autodétruire. Entre autres choses, cette œuvre tente d’interroger notre rapport à l’imprévisible et notre obsession pour la sécurité.
Pascale LeBlanc Lavigne
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