L’installation La vitrine a été présentée pour la première fois de manière in situ dans la vitrine-galerie de Manif d’art donnant sur la côte d’Abraham à Québec, du 9 septembre au 9 octobre 2016. 

Cette version est une mise en scène de La vitrine, une installation cinétique et sonore composée principalement de vaporisateurs et de chiffons qui s’acharnent vainement à nettoyer une vitrine suspendue.

De temps à autre, une quinzaine de moteurs remuent violemment ou encore lâchement un chiffon contre la vitrine. À intervalles irréguliers, près d’une dizaine de vaporisateurs mécanisés se joignent à la tâche en projetant du produit nettoyant sur la surface de verre.  Au fil du temps, les moteurs actionnant vaporisateurs et guenilles se fatiguent et quelques composantes de l’installation se brisent. L’espace ainsi que la structure perdent de leur éclat et la vitrine sera bientôt marquée de coulisses laissées par le nettoyant. Devant cette réalisation, on est tout de suite confronté à son échec, au non-sens de cette machine inefficace qui, au lieu de nettoyer la vitrine, la salit davantage. Par son absurdité, «La vitrine» évoque la démesure et l’acharnement qui ponctue nos gestes quotidiens. 

The installation La vitrine was presented for the first time from September 9 to October 9, 2016, in the window gallery of the Manif d’art, overlooking the Côte d’Abraham in Quebec City.

La vitrine (The Window) is a kinetic and sonic installation mainly composed of sprayers and of rags relentlessly working at cleaning the window of the Manif d’art. 
Around 15 engines are set-up on a faltering structure. From time to time, each one either violently or loosely wiggles a rag against the window.  At  regular intervals,  some ten sprayers join in the task, spaying cleaning product upon the glass surface. The cadence of the mechanical devices is accompanied by a digital musical composition that emphasizes the sheer senselessness of the installation.  With time, the engines activating the sprayers tire out as well as the rags and a few of the components break down. The location as well as the structure lose their shine and the window soon is marred by drippings left by the cleaning products. Facing this installation one is confronted right away to one’s own failure, to the senselessness of this inefficient machine that rather than clean up the window, dirties it up even more. By its absurdity, La vitrine conveys the excessiveness and the relentlessness that punctuate our daily actions.


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