Plafond suspendu

Texte de Élisabeth Laliberté De Gagné

Motivée par la prise de risques, Pascale LeBlanc Lavigne a choisi de transformer l’espace de la galerie Plein sud en un atelier d’exploration et de créer in situ, à partir des caractéristiques physiques de la galerie. Son installation « Plafond suspendu » rassemble plusieurs sculptures en mouvement, construites à partir de néons et de tuiles acoustiques identiques à celles qui composent le plafond de la salle d’exposition. Les sculptures sont animées chacune par leur propre dynamique et, sous l’effet de mouvements motorisés imprécis et répétitifs, elles mettent à l’épreuve la résistance du matériau de même que l’ensemble de la structure installative. Plusieurs éléments de la composition s’effriteront au fil du temps, modifiant ainsi la forme, la sonorité et l’apparence générale de l’œuvre. Tandis que le détournement des matériaux usuels, iconiques du bâtiment construit, modifie notre perception esthétique de ceux-ci, la fragilité et le caractère éphémère du dispositif imprègnent l’installation d’une dimension fort poétique.

Une œuvre vidéographique, à mi-chemin entre l’enregistrement documentaire et l’investigation expérimentale, met en lumière les diverses composantes de l’installation et les présente avant le début de leur transmutation.