crédit photo : Marion Gotti
Documentation vidéo à venir
Deux moteurs distinctement positionnés sur des socles à roulettes, face à face de sorte que leurs sens de rotation s’opposent, sont reliés par une grande feuille de mylar métallisé. Il s’agit d’un matériau réfléchissant, pratiquement indéchirable, mais d’apparence délicate. Peu à peu, d’une extrême lenteur, le papier se tord au rythme des moteurs, occasionnant différents sons ainsi que des reflets au sol et aux murs rappelant le miroitement de l’eau. Plus le papier se contorsionne, plus l’espace entre les moteurs se fait restreint, jusqu’à potentiellement occasionner un événement… peut-être la chute au sol de la structure ou le bris du mylar, qui sait. Selon l’intensité de la torsion, la structure peut tournoyer sur elle-même et, sans attache, a le potentiel de se déplacer aléatoirement dans la pièce. Lorsque la chute a bien lieu, l’œuvre se contorsionne sur elle-même jusqu’à l’épuisement des batteries. Il est également possible qu’après ou même avant la chute, les moteurs parviennent à déchirer la feuille de mylar… La fragilité des matériaux, l’esthétique brute des composantes, ainsi que les rythmes incertains du mouvement et du son amplifiaient l’effet hasardeux, voire dangereux, de cette machine à tendances suicidaire. La torsion grandissante et de plus en plus agressive du mylar engendrait de délicats reflets lumineux dans la pièce.  Tentant de se briser elle-même, l’œuvre créait ses propres événements.
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